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Pourquoi la Chine ne sera pas numéro un

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Les économistes s’accordent tous sur un point : d’ici à 2030 au plus tard, la Chine aura ravi aux États-Unis le rang de première puissance économique mondiale. Si l’on prend comme indicateur le PIB exprimé en parité de pouvoir d’achat (PPA), un outil qui mesure le pouvoir d’achat des monnaies par rapport à un panier de produits, la Chine domine déjà, avec en 2019 un PIB de 23 301 milliards de dollars contre 19 391 milliards pour son rival américain. Quarante ans de développement économique époustouflant ont permis à ce pays de réaliser une percée extraordinaire sur la scène économique mondiale et même d’éradiquer totalement l’extrême pauvreté en 2020 pour devenir un pays « moyennement prospère », l’objectif annoncé du Parti communiste chinois. 

Certes, avec un PIB par habitant de 10 153 dollars en 2019, la Chine est encore à la traîne, et elle le restera longtemps. Mais souvenons-nous : en 1950, elle était le pays le plus pauvre de la planète et ne représentait que 4,6 % du PIB mondial. Sa part dans le commerce international était alors inférieure à 1 %. Depuis 1979, grâce aux grandes réformes lancées par le patriarche Deng Xiaoping, son tableau de chasse est encombré de superlatifs. La Chine est depuis 2010 le premier exportateur, la première puissance industrielle et le deuxième importateur mondial juste derrière l’Union européenne. Ses réserves de change atteignaient en octobre 2019 quelque 3 105 milliards de dollars. La même année, la Chine était, et de loin, le champion des pays détenteurs de bons du Trésor américain, avec un total de 1 270 milliards de dollars. Pékin est par ailleurs devenu le plus grand bailleur de capitaux au monde avec des prêts qui, de quasiment zéro en 2000, sont passés à plus de 700 milliards de dollars en 2019, soit deux fois plus que le FMI et la Banque mondiale réunis. 

Oui, la croissance chinoise a notablement ralenti depuis 2010, pour tomber à 6,1 % en 2019, le taux le plus faible depuis vingt-neuf ans. Mais il reste le double de la moyenne mondiale ! Oui, le PIB a été touché de plein fouet par la pandémie de Covid-19, accusant un recul historique de - 6,8 % au premier trimestre 2020. La Chine a été néanmoins la première grande économie à redresser la barre, avec un score de + 3,2 % au second trimestre 2020, une belle performance au moment où les autres grandes puissances industrielles affrontaient une récession retentissante. Depuis des décennies, ses partenaires commerciaux se pressent et se marchent sur les pieds à Pékin, dans l’espoir de grappiller une petite part du gâteau : 1,4 milliard de consommateurs potentiels, avec une classe moyenne qui compte aujourd’hui quelque 600 millions d’individus. Le plus vaste marché du monde ! Les grands groupes industriels se livrent une concurrence féroce pour y ouvrir des filiales afin de produire sur place à moindre coût et au plus près des clients chinois. Lorsqu’ils ont le bonheur de signer des contrats juteux, ces capitaines d’industrie perdent bien souvent de vue le respect des grandes valeurs universelles qui passent ainsi au second plan. L’argent, dit-on, n’a pas d’odeur…

La Chine comble son retard

Percée diplomatique…

Après le siècle …