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Haut-Karabagh : un règlement en vue?

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C'est l'histoire d'un peuple qui a exercé son droit légitime à l'autodétermination. Un peuple qui a exprimé librement sa volonté de rejoindre sa patrie d'origine et qui se heurte, depuis près d'un siècle, à l'hostilité de ceux qui se prétendent ses maîtres. Ce peuple, c'est celui du Haut-Karabagh.


Retour sur l'Histoire


Le Karabagh (appelé Artsakh pendant plusieurs siècles) faisait partie intégrante des royaumes arméniens. En attestent les ouvrages des auteurs anciens (Strabon, Pline l'Ancien, Claude Ptolémée, Plutarque, Dion Cassius) ainsi que les nombreux témoignages culturels et historiques de la présence arménienne (monuments, églises, cimetières, etc.).
En 1918, après l'effondrement de l'Empire russe, l'Arménie, la Géorgie et l'Azerbaïdjan ont déclaré leur indépendance. Peuplé majoritairement d'Arméniens - environ 95 % -, le Haut-Karabagh était alors une entité disposant des attributs de la souveraineté de facto (1). Dès cette époque, l'Azerbaïdjan a commencé à faire valoir des revendications sur ce territoire et a tenté de l'annexer par la force. De mai 1918 à avril 1920, plusieurs massacres ont été perpétrés contre la population arménienne. Pour le seul mois de mars 1920, on a dénombré environ 20 000 victimes tandis que 20 000 autres Arméniens étaient expulsés de Chouchi, capitale du Karabagh en ce temps-là. L'illégalité de ces exactions a été soulignée par la Société des Nations qui a, par ailleurs, rejeté l'adhésion de l'Azerbaïdjan au motif qu'il était impossible de définir clairement ses frontières (2).
Avec la soviétisation des républiques caucasiennes, les autorités azerbaïdjanaises reçoivent le feu vert pour annexer l'Artsakh.
Le 5 juillet 1921, le Bureau caucasien du Parti communiste russe, sous la pression de Joseph Staline, décide d'attribuer le Karabagh à l'Azerbaïdjan. Il est à noter que ce Bureau n'était nullement habilité à trancher les différends territoriaux d'un pays tiers, d'autant que l'Union des républiques socialistes soviétiques n'avait pas encore été créée et que l'Arménie comme l'Azerbaïdjan étaient des républiques indépendantes reconnues de jure.
Après la fin de son programme d'occupation, Bakou est allé encore plus loin. Alors que le Bureau caucasien du Parti communiste prévoyait la création d'une région autonome sur l'ensemble du Haut-Karabagh, seule une partie de ce territoire fut incluse dans la Région autonome du Haut-Karabagh (NKAO). Résultat : celle-ci est devenue une enclave et a été privée de frontière commune avec l'Arménie.
À l'époque soviétique, les autorités de l'Azerbaïdjan ont cherché à entraver le développement social et économique de la région en procédant à un véritable nettoyage ethnique et en détruisant ou en s'appropriant les monuments et le patrimoine culturel arméniens. Dans l'une de ses interviews (3), Heydar Aliev, l'ancien président de l'Azerbaïdjan, a avoué avoir tout mis en oeuvre pour modifier la démographie du Haut-Karabagh en faveur des Azerbaïdjanais. De fait, les Arméniens qui, en 1921, formaient 94,4 % de la population n'en représentaient plus que 76,9 % en 1989.
Les habitants de l'Artsakh n'ont jamais accepté la politique des autorités azerbaïdjanaises visant à les priver de leur droit à choisir leur propre destin. À plusieurs reprises, ils sont allés plaider leur cause devant les autorités …