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PLAIDOYER POUR UN REGLEMENT GLOBAL

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Jean-Pierre Perrin et Chantal Rayes - La situation économique du Liban semble très mauvaise. Est-ce aussi votre constat ?
Rafic Hariri - La crise économique est un fait reconnu par tous. Je préfère, toutefois, ne pas en parler car le pays traverse une période fort délicate. Le Liban peut résoudre ses problèmes économiques et sociaux s'il se dote d'une vision claire de son rôle et de son avenir. Certes, nous parviendrons sans doute plus facilement à atteindre ce but si la paix se fait dans la région. Mais, dans le cas contraire, ce ne sera pas la fin du monde ! Notre avenir, en effet, ne dépend pas de notre relation avec Israël ; il dépend de nous-mêmes, de notre ambition pour ce pays. Je suis un croyant de la paix mais je ne mise pas sur elle pour autant. Vous savez, la terre du Liban a cinq mille ans d'âge, et nous avons toujours fini par surmonter les obstacles.
J.-P.P. et C.R. - Depuis votre départ du pouvoir, Solidere, la société foncière chargée par l'Etat de la reconstruction du centre-ville de Beyrouth et dont vous êtes le principal actionnaire, traverse une mauvaise passe (1). Pourquoi ?
R.H. - La situation de Solidere se ressent évidemment de la crise économique dans laquelle est plongé le pays. Mais il me semble aussi que le gouvernement ne fait rien pour l'aider. C'est même l'inverse qui se produit.
J.-P.P. et C.R. - Peut-être parce qu'un renforcement de Solidere renforcerait aussi Rafic Hariri...
R.H. - En tout cas, l'affaiblissement de Solidere ne m'a pas affaibli ! Attendons les élections.
J.-P.P. et C.R. - On a le sentiment que l'équipe qui est aujourd'hui aux affaires cherche à détruire systématiquement tout ce que vous avez essayé de construire ...
R.H. - Vous me permettrez de ne pas répondre à cette question.
J.-P.P. et C.R. - Les autorités se sont littéralement acharnées contre vous. Dans son livre Les Mains noires, publié quelques semaines avant que vous ne quittiez le pouvoir, le député Najah Wakim (2) dénonçait vos pratiques et la corruption qui régnait pendant votre mandat. A-t-on cherché à vous tuer politiquement ? Et si oui, pourquoi ?
R.H. - C'est à mes adversaires qu'il faut poser la question. Ce qui est sûr, c'est qu'ils ne sont pas parvenus à leurs fins.
J.-P.P. et C.R. - Malgré la violence de la campagne dont votre entourage et vous-même êtes la cible, vous semblez bien peu offensif pour un leader d'opposition ...
R.H. - Pour qui veut servir son pays, que l'on soit au gouvernement ou dans l'opposition, c'est l'intérêt national qui prime. Or je constate que, avec le recul, les gens trouvent le bilan des six années que j'ai passées au pouvoir largement positif.
J.-P.P. et C.R. - On vous accuse pourtant d'avoir laissé un héritage encombrant à votre successeur, M. Sélim Hoss, notamment une très lourde dette publique de plus de 18 milliards de dollars ...
R.H. - On a voulu me faire porter la responsabilité de …