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ECONOMIE CHINOISE : LES CHANTIERS INACHEVES

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L'équipe dirigeante mise en place par Deng Xiaoping au début des années 1990 pour assurer la stabilité du régime et faire avancer la Chine sur la voie d'une économie (socialiste) de marché, a mené à bien ce programme. La disparition de Deng Xiaoping, en janvier 1997, n'a pas remis en cause les plans qu'il avait tracés pour sa succession jusqu'en 2002 (1) : les réformes économiques ont pris un nouvel élan ; le retour de Hongkong à la mère-patrie s'est effectué en douceur ; la Chine a résisté à la crise financière asiatique ; et, après des années d'efforts, elle a fini par entrer à l'OMC. Entre le XIVe Congrès du Parti en novembre 1992 et le XVIe Congrès en novembre 2002, les progrès réalisés peuvent se mesurer en termes de croissance économique et de reconnaissance internationale. La décennie est aussi celle des réformes engagées pour moderniser l'État (2) et bâtir les institutions nécessaires à une économie de marché. Cependant, les chantiers ouverts sont loin d'être achevés et les transformations économiques liées au double processus de développement et de transition vers le marché créent de fortes tensions sociales.


1992-2002 : progrès et nouveaux défis

Un revenu par habitant en forte hausse
En dix ans, la physionomie de la Chine a profondément changé : elle est devenue plus riche, plus inégalitaire, et son poids dans l'économie mondiale s'est renforcé.
Selon les sources officielles, la croissance a atteint 10 % par an en moyenne. En réalité, elle a sans doute été plus proche de 8 %, ce qui constitue déjà un record mondial. Le revenu par habitant a doublé en dix ans. Calculé en tenant compte du pouvoir d'achat interne de la monnaie chinoise, il équivaut à 3 500 dollars américains en 1999, ce qui place la Chine dans la catégorie des pays à revenu moyen, comme les Philippines, alors qu'en 1991 elle figurait encore parmi les pays à faible revenu. Le Produit intérieur brut (PIB) de la Chine, estimé en dollars au taux de change courant — celui auquel s'effectuent les transactions commerciales et financières internationales — la place au 6e rang mondial, avec 3 % du PIB mondial, soit autant que l'Italie (3).
La principale source de la croissance a été l'accumulation du capital, la Chine se caractérisant par un fort taux d'investissement et d'épargne, comme la plupart des pays d'Asie de l'Est. Le deuxième facteur réside dans les gains de productivité du travail, liés à une restructuration de l'emploi : celui-ci a progressé plus vite dans l'industrie et les services, où la productivité est la plus élevée, que dans l'agriculture. La décennie 1990 a, en effet, marqué un tournant dans l'histoire économique chinoise : pour la première fois, l'emploi agricole a diminué non seulement en proportion de l'emploi total (il a baissé de 60 % à 50 %) mais en valeur absolue, puisque le nombre de paysans est passé de 384 à 354 millions environ.
L'expansion très rapide des échanges extérieurs (+14 % par an) est l'un des signes …