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L'APRÈS-ZAPATERO

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Pascal Drouhaud - Contre toute attente, le Parti populaire (PP) a perdu les élections du 14 mars 2004. À quelles conditions et dans quels délais la droite peut-elle revenir au pouvoir ?
Mariano Rajoy - Le désastre du 11 mars a été suivi de trois rendez-vous électoraux plutôt encourageants pour le PP : les européennes ; les élections au Pays basque, qui nous ont permis de maintenir notre base électorale grâce à une nouvelle et jeune candidate, Maria San Gil ; puis les élections en Galice, où nous avons terminé au coude à coude avec le Parti socialiste. Aujourd'hui, le PP a rattrapé son retard et est en tête dans les sondages. Je suis persuadé que nous remporterons les prochaines élections générales. Non seulement parce que le gouvernement mène une politique inadaptée, mais aussi parce que l'opposition se concentre sur les sujets qui intéressent le plus les Espagnols : la défense du modèle constitutionnel, la lutte contre le terrorisme et l'économie.
P. D. - Que pensez-vous de José Luis Rodriguez Zapatero ? Quels sont ses points forts et ses points faibles ?
M. R. - Zapatero est un vieux routier de la politique : il a commencé à l'âge de 25 ans. Il a longtemps été le secrétaire général du Parti socialiste dans sa circonscription. Très attentif à sa stratégie de communication, il a réussi à mettre une grande partie de la presse de son côté. Mais je ne le perçois pas comme un homme politique avec des objectifs clairs, défendant des principes auxquels il croit. À la longue, c'est un véritable handicap.
P. D. - Quel est l'homme d'État vivant dont vous vous sentez le plus proche sur le plan des idées ?
M. R. - Helmut Kohl a joué un rôle capital pour l'Europe et pour l'Allemagne. Tony Blair est un leader important : il a de vraies convictions, et il s'y tient même lorsque l'opinion publique est d'un avis contraire. En France, j'espère que Nicolas Sarkozy, si les Français l'élisent à la présidence de leur pays, suivra l'exemple de ces deux personnalités.
P. D. - Quel est votre meilleur atout pour devenir, un jour, chef du gouvernement espagnol ?
M. R. - Ma ténacité. J'ai des principes et je suis bien décidé à les défendre quelles que soient les circonstances. Je crois que tout le monde me reconnaît cette qualité-là. Le drame de l'Espagne, c'est qu'elle est gouvernée au jour le jour par un gouvernement incapable de se projeter vers l'avenir. C'est très dangereux à moyen terme.
P. D. - Si vous étiez en mesure de le faire, quels sont les éléments de la politique de M. Zapatero que vous modifieriez, que vous abandonneriez et que vous maintiendriez ?
M. R. - Premièrement, je ne discuterais jamais avec une organisation terroriste. Ensuite, je ne toucherais pas à la Constitution espagnole et au modèle institutionnel qui est le nôtre, c'est-à-dire le modèle des autonomies régionales. Troisièmement, en matière économique, je ne me contenterais pas de vivre sur l'héritage …