AF
AR
AR-DZ
AST
AZ
BG
BE
BN
BR
BS
CA
CKB
CS
CY
DA
DE
DSB
EL
EN-AU
EN-GB
EO
ES
ES-AR
ES-CO
ES-MX
ES-NI
ES-VE
ET
EU
FA
FI
FY
GA
GD
GL
HE
HI
HR
HSB
HU
HY
IA
ID
IG
IO
IS
IT
JA
KA
KAB
KK
KM
KN
KO
KY
LB
LT
LV
MK
ML
MN
MR
MS
MY
NB
NE
NL
NN
OS
PA
PL
PT
PT-BR
RO
RU
SK
SL
SQ
SR
SR-LATN
SV
SW
TA
TE
TG
TH
TK
TR
TT
UDM
UK
UR
UZ
VI
ZH-HANS
ZH-HANT

Le Maroc, terre d'investissements

$
En clé de voûte, la monarchie éclairée


Quelles que soient les limites de la gouvernance marocaine - bien analysées par Pierre Vermeren dans son article « Les paris du Roi », publié par Politique Internationale à l'été 2013 -, la légitimité incontestée de la Monarchie et de la personne du Souverain préserve le Royaume aussi bien de l'immobilisme que de l'instabilité.
Relayé par une élite technocratique de grande qualité, le système a permis, depuis la fin des années 1990, de lancer un certain nombre de réformes ayant toutes pour finalité la modernisation économique et politique. Certes, les défis sociaux tels l'enseignement, l'emploi des jeunes urbains, l'accès aux soins de santé ou l'habitat restent considérables. Mais le Royaume a traversé sans grands dommages les printemps arabes : aux revendications exprimées par le Mouvement dit du 20 février (2011) ont répondu le discours du Roi du 9 mars, l'adoption par référendum dès l'été suivant d'une nouvelle Constitution, puis la mise en place d'un gouvernement piloté par le Parti de la justice et du développement (PJD), vainqueur des élections législatives (1), ainsi que diverses mesures de soutien à la consommation des ménages.


Un agenda durable de type libéral-social


Sur le plan politique, un fort accent est mis par le PJD sur la « bonne gouvernance », en particulier la lutte contre la corruption. Autre défi, la « régionalisation avancée » verra sa mise en oeuvre subordonnée aux capacités politiques locales. À cet égard, le discours royal du 11 octobre 2013 pointait du doigt les difficultés de gouvernance du Grand Casablanca, avec leurs conséquences particulières sur l'efficacité de la gestion de l'eau.
Sur le plan économique, les objectifs sont clairs : préservation des grands équilibres - avec une dette extérieure inférieure à 25 % du PIB ; ouverture internationale ; augmentation de la compétitivité ; et vastes projets d'investissements publics.
D'une manière générale, le Maroc a fait preuve d'une bonne résistance à la crise : un taux de croissance de plus de 5 % est prévu pour 2014 - année où le PIB devrait atteindre le seuil symbolique de 100 milliards de dollars - et de 4 % pour 2015. Le FMI a reconduit sa ligne de précaution et de liquidité de 6 milliards de dollars. Quant aux bailleurs de fonds internationaux, ils maintiennent leur confiance globale ; cela malgré des tensions sur les réserves de change et la dépendance des résultats économiques à l'égard des récoltes agricoles, du tourisme et de la situation des pays européens partenaires. L'un des grands défis, économique mais plus encore social et politique, est la réforme du système de prix subventionnés. Ce système, qui s'applique aux produits de base et en particulier aux carburants, pénalise grandement les comptes publics (20 % de la dépense publique et quelque 5 % du PIB).


Le choix résolu de l'ouverture commerciale


De nombreux accords de libre-échange
Membre de l'OMC depuis sa création en 1995 - symboliquement, le dernier cycle du GATT s'était conclu à Marrakech -, le Maroc a élargi la taille …